Les pneumologues libéraux se mobilisent. Protégeons-les.
Les pneumologues libéraux demandent une attribution prioritaire des moyens de protection, notamment des masques FFP2 et des lunettes de protection
Alors que l’épidémie progresse partout en France et que la décision du passage au stade 3 semble inéluctable d’ici à quelques jours, la pneumologie libérale – spécialité médicale en première ligne – est prête à faire face à la situation et répondre à la demande de soins, de la part des patients tout-venant comme des malades chroniques respiratoires. D’autant plus que la patientèle habituelle des pneumologues libéraux, à savoir les fumeurs, les personnes atteintes de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), de bronchite chronique et d’asthme sont plus à risque de complications de COVID-19 que la population générale.
Fièvre, toux et essoufflement sont des symptômes classiques évocateurs d’une infection respiratoire aiguë, même chez les personnes gravement atteintes. Selon Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, huit patients sur dix déclarent une forme sans symptôme ou avec des symptômes légers, allant du rhume à un syndrome grippal. 15 % des patients présenteront des troubles respiratoires plus sévères, pouvant aller jusqu’à la pneumonie. Enfin, certaines personnes infectées souffrant d’un syndrome peu sévère depuis quelques jours peuvent cependant développer ensuite des complications respiratoires plus fortes.
Quoi qu’il en soit, dans la grande majorité, les patients infectés ne relèvent pas de l’hospitalisation. C’est donc aux cabinets de pneumologie de ville de recevoir et de prendre en charge ces patients qui présentent des symptômes respiratoires, une toux, et potentiellement des complications respiratoires. Par ailleurs, les symptômes de la maladie peuvent apparaître jusqu’à 14 jours après un contact avec une personne malade.
Symptomatiques ou non, tous ces patients infectés excrètent du virus.
Ce nouveau coronavirus peut se transmettre d’homme à homme par voie respiratoire dans le cadre d’un contact rapproché et prolongé. C’est notre quotidien de soignant.
Les masques FFP2 sont indiqués chez les personnes exécutant des manœuvres respiratoires à risque (ventilation non invasive, etc.) à des patients confirmés COVID-19 mais également des cas possibles, en particulier ceux présentant une détresse respiratoire aiguë non expliquée.
Par conséquent, en tant que processionnels à risque, nous demandons une attribution prioritaire des masques « de protection respiratoire » (type FFP2), équipés d’un dispositif de filtration des poussières et des agents pathogènes, ainsi que des lunettes de protection pour les actes à risque.