Campagne de vaccination COVID-19
Vulnérables, les insuffisants respiratoires chroniques doivent être prioritaires
Le Syndicat de l’Appareil Respiratoire (SAR) s’insurge. Les patients souffrant d’une pathologie chronique respiratoire ne font pas partie des personnes prioritaires pour recevoir le vaccin disponible en France contre le SARS-CoV-2 !
Les patients souffrant de pathologies chroniques respiratoires avaient déjà été écartés des possibilités de chômage partiel en août 2020, avant d’être réintégrés dans la liste des personnes particulièrement vulnérables face à la Covid-19 pouvant y prétendre.
Une nouvelle fois depuis le début de la pandémie de Covid-19, ces malades pourtant à haut risque de formes sévères de la Covid-19 sont oubliés. Ceux âgés de moins de 75 ans et malades respiratoires ne pourront rapidement se faire vacciner, sauf à certaines conditions : être soignant/aide à domicile ou cumuler au moins deux comorbidités.
Le SAR demande que parmi les individus éligibles à la vaccination en prévention de la covid-19, les insuffisants chroniques puissent être vaccinés dès le 18 janvier, au même titre que la population générale de plus de 75 ans.
Les insuffisants respiratoires chroniques ne sont pas considérés comme des personnes ayant un très haut risque de formes graves de Covid-19, comme le sont celles atteintes de cancer, de maladies rares ou de trisomie 21, les personnes transplantées ou insuffisantes rénales chroniques. C’est pourtant la réalité et le SAR conteste vivement cette mesure.
L’incohérence est patente : pour un insuffisant respiratoire chronique, son accès rapide à la vaccination est conditionné, outre de disposer d’une ordonnance médicale lui accordant la priorité, à la présence d’une polypathologie, avec au moins deux insuffisances d’organes !
Se sachant vulnérables, les insuffisants chroniques respiratoires sollicitent très souvent les médecins et les pneumologues pour être vaccinés. Ils doivent rapidement être protégés par la vaccination contre le SARS-CoV-2, sans condition d’âge ni de comorbidités.
Merci de votre attention.
Dr Bruno Stach