Nouveau décret , publié au Journal officiel du 6 mai 2020, précise 11 critères de vulnérabilité correspondant aux situations associées à un haut risque de développer une forme grave d’infection au virus SARS-CoV-2. (PJ).
https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000041849680
Il est noté au chapitre 4 : « Présenter une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale : (broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d’apnées du sommeil, mucoviscidose notamment) ». Concernant le SAS, nous avons interrogé la FFP et la SPLF. Voici les réponses qui vous permettrons de mieux comprendre que cette pathologie soit citée :
- « Il n’y a aucune étude publiée qui évalue spécifiquement l’impact du SAS traité ou non sur le risque de développer une forme grave de COVID, l’existence d’un SAS, sa sévérité et son traitement ne faisant pas partie des variables connues et donc intégrées dans les études cherchant les facteurs de risque de COVID grave. Il est logique de penser que le SAS constitue une situation à risque compte tenu des co-morbidités qui lui sont habituellement associées (obésité, HTA, diabète en autre).
Donc pour résumer: les patients SAS sont ils à plus au risque: très probablement. Le sur-risque est il liée aux apnées ou aux co-morbidités qui leur sont associées: on ne sait pas…mais on pourra probablement l’évaluer secondairement. » - « Les données publiées sont encore limitées mais le profil des patients en réanimation souvent obèses, hypertendus, diabétiques, etc sont un portrait robot du patient SAS non diagnostiqué. Les données vont arriver. Cela me semble logique. »
- “Outre les comorbidités signalées, il y a ausi l’âge avancé et le sexe masculin qui constituent des facteurs de risque de SAOS »
- Aux USA, et peut-être en France, les gens socialement défavorisés sont à risque de surpoids et … de ne pas être suivis ausi bien, avec un probable sous-diagnostic de SAOS. Ils ont une surmortalité par COVID. »
- « Il y a une partie non négligeable de la population française en situation de précarité avec un renoncement aux soins, dès le suivi de grossesse pour les femmes, et dès le plus jeune âge selon l’INSEE. Cela s’ajoute au sous-diagnostic des pathologies respiratoires en général »
- « Effectivement la précarité sociale est de plus en plus évoquée comme un des facteurs principaux de surmortalité par COVID. »
Cela vous permettra de mieux répondre à vos patients en tenant compte des co-morbidités et de sa situation sociale.